En 2018, lors des mobilisations autour de la maternité d’Altkirch, les médias avaient relevé quelque chose d’important : tous les élus n’étaient pas à l’aise avec la situation. Beaucoup hésitaient, certains restaient en retrait, et le journaliste parlait même d’« élus locaux embarrassés » face aux manifestants.

Mais il notait aussi une exception très claire :

« À l’image du maire de Muespach, Philippe Huber, qui revêt un gilet jaune par-dessus son écharpe bleu blanc rouge. “Je soutiens ce mouvement. On est maire mais on paye des taxes comme tout le monde. Même si j’ai une écharpe, je reste un citoyen”, indique l’élu. »

Autrement dit : là où certains reculaient, j’ai choisi d’assumer. Parce qu’être maire, ce n’est pas se planquer derrière un titre. Ce n’est pas attendre que les choses passent. Ce n’est pas faire semblant par prudence politique.

Être maire, c’est être sur le terrain. Avec les gens. Et quand une décision injuste menace notre territoire, il faut avoir le courage de se tenir debout.

Ce jour-là, je n’étais pas dans une posture. Je n’étais pas en représentation. J’étais là comme citoyen, comme Sundgauvien, comme père, comme voisin. Et parce que je crois profondément que la ruralité mérite le même respect que partout ailleurs.

Cette manière d’être maire — proche, sincère, sans calcul — je la porte encore aujourd’hui. Et je la porterai demain, avec la même force.